RAY SUR SAÔNE.11- La maison vigneronne de Paule et Raymond LIARD.
Raymond est un alerte octogénaire dont l'érudition touche des domaines très divers. Formé au Conservatoire National des Arts et Métiers il a travaillé, à Ray sur Saône, dans la génétique avicole avec Alberte Bellini fille d' Ettore Bellini, généticienne, diplômée de l'université de Cambridge.
Ingénieur en structures métalliques d'une grande entreprise haut saônoise ,il a terminé sa carrière professionnelle comme Directeur Technique, chef des services gérés de la CCI. Raymond a fondé l'accociation "Plaine de Saône"( orientée sur tous les aspects de l'eau de 1996 à 2010). Il s'intéresse -entre autres sujets- à la protection de l'environnement, la permaculture ainsi qu'à l'énergie libre *.
* "Imaginez, de l’énergie inépuisable et exempte de toute pollution, disponible pour n’importe qui dans le monde, que l’on peut utiliser sur des moteurs, des voitures ou des avions , de l’énergie mécanique qui est empruntée à une source ambiante, invisible et inépuisable dans l'environnement des appareils .Cela peut ressembler à de la science-fiction, mais cela est basé en fait sur des découvertes de Nikola Tesla "vieilles d'un siècle"! (d'après la Presse Galactique.org).
Paule, son épouse, joue, aujourd'hui encore, le rôle important de secrétaire de son mari. Elle a donné longtemps des cours de piano et compose des poésies depuis l'adolescence.
Elle est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes et fut membre de la Société des Poètes Français pendant de nombreuses années. Elle composa un recueil de poèmes destinés aux enfants, que sa petite fille de 10 ans illustra. Paule rédige toujours des poésies dans la tradition classique et en compte aujourd'hui près de trois cents.
Paule et Raymond on fait l'acquisition de leur maison en 1974. Elle appartenait à la famille de Marthe Favey, de Vanne, épouse d' Ettore Bellini inventeur du radiogoniomètre. Un des propriétaires précédent, le notaire Verpy, l'avait agrandie et transformée aux environs de 1777.
L'armorial est d'une facture artistique recherchée: Entre deux "colonnes d'Hercule" surmontées de têtes angéliques 2 scènes sont représentées. Dans la partie supérieure un angelot tenant un brandon dans chaque main domine un dragon qui brûle dans les flammes. La devise, très lisible, dit: " Nous trouvons notre vie ou les autres la mort ". Ici l'allégorie veut magnifier la vertu face aux forces du mal.
La partie inférieure représente deux angelots se faisant face. L'un semble "faire la cuisine" dans un chaudron sous lequel brûle un feu de bûches, l'autre pourrait tenir une pique, à l'extremité de celle-ci: une torche.
Dans les cartouches situés au pied des deux personnages deux devises rendues illisibles par les flammes du foyer. Seul le mot "veut" est compréhensible. Dans ces deux scènes on peut voir une représentation pragmatique du feu domestiqué qui réchauffe et éclaire.
Au rez de chaussée de la partie la plus ancienne de la maison se trouvait un four à pain qui a dû être détruit pour installer la chaufferie.
Raymond Liard indique en souriant que le notaire Verpy, acquéreur de la maison en 1777, était un personnage peu scrupuleux qui, après avoir quelque peu bénéficié de la crédulité imprudente des bourgeois de Ray et autre lieux , aurait déguerpi et se serait embarqué pour les Antilles...
En face de la maison se tient le bâtiment réservé à la viticulture et à l'élévage. Sa structure correspond à celle d'une longère.
A gauche, un logement destiné aux manouvriers
au centre, la porte d'accès aux caves, une remise avec double vantail
à droite, une bergerie dans laquelle s'ouvrait l'alcôve du berger.
La vendange était déversée dans la cuverie par une trappe située dans le sol pavé, devant les portes de la remise. Dans le cuveau le raisin était foulé au pied. La macération et la fermentation produisait le vin qui était transvasé ensuite dans des fûts ou des tonneaux et mis en bouteilles dans le chais de 12 mètres sur 6.
Le bâtiment viticole ( collection privée Raymond Liard) et l'escalier de la cave à vins ( Patrick Mathie).
La cuverie. Le décrochement dans la voûte permettant d'installer une goulotte reliée à la cour.. Un crochet permettant de cnserver les jambns à l'abri des rongeurs; Porte de la cuverie donnant sur la porte du chais. Photos P.Mathie.
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